Caractérisation des formes architecturales et urbaines de l’habitat individuel informel à Biskra

الملخص

Comme la plus part des villes algériennes, les maisons auto construites à Biskra
continuent à pousser sans autorisation et sans respect des lois de planification urbaine en dehors de
toute formalité juridique. Aussi bien dans les lotissements ayant bénéficié de permis de lotir que
dans les terrains illicitement morcelés et vendus sans actes notariés ni certificat d'urbanisme,
l'habitat informel se développe anarchiquement en dehors et dans les périmètres urbains. Il se
propage rapidement en s'étalant dans les périphéries de la ville, parfois au détriment de la palmeraie,
menaçant ainsi des paysages intrinsèques de grande valeur et qui sont aujourd'hui en voie de
disparition.
Les études visant l’exploration des causes et des effets de ce problème qui rongent nos villes ainsi
que les solutions proposées pour leur éradication sont très nombreuses. Vainement, elles restent
sans résultats palpables et loin d'être efficaces et praticables. Cependant, il est d’un grand intérêt
d’arriver à catégoriser les aspects architecturaux et urbains qui définissent matériellement la nature
de l’informel spécifique à chaque localité. Pour ce faire, cette étude cherche à explorer l’inventaire
des caractères architecturaux et urbains informels les plus présents dans l’habitat individuels auto
construit à Biskra. L’approche typo morphologiques est adoptée dans l’analyse d'un échantillon
d'une dizaine de maisons auto construites appartenant à un même lotissement permet
l’établissement d’une liste conçue selon l’ordre d’importance de ces aspects afin de mesurer le
degré de leur informalité. Les principaux résultats de cet essai montrent que par rapport aux
règlements et normes techniques de construction, la quasi-totalité des éléments analysés sont
informels. Le degré d'informalité est élevé. Les caractères les plus saillants sont le CES, Les
dimensions des cours, les ratios de surfaces des ouvertures, etc. Cependant, un nombre important de
ces maisons semblent appropriables à leurs propriétaires qui y habitent depuis déjà plus de 30 ans,
aussi bien sur le plan social que climatique et fonctionnel.