Tahar Djaout, entre 1975 et 1993, le parcours d’un écrivain ou le deuil de l’art d’écrire.
DOI:
https://doi.org/10.59791/rsh.v23i1.2132الكلمات المفتاحية:
Création censurée، silence et liberté، parcours d’un écrivain، histoire d’un pays، empreintes idéologiquesالملخص
Notre travail porte sur deux périodes importantes de la vie de créativité de l’écrivain algérien Tahar Djaout. Nous parlons, d’une part, des années soixante-dix où l’aventure de la liberté de l’esprit et du mot a commencé avec l’apparition du premier recueil de poèmes solstice barbelé (poèmes. 1975. Naaman), au Canada, et d’autre part, des années quatre-vingt-dix, où l’intellectuel et le journaliste a été victime du terrorisme islamiste, une scène tragique qui s’inscrit dans une série d’agressions perpétrées contre les plumes algériennes et qui symbolise toute lutte contre le silence et l’indifférence. En fait, ces deux dates (autrement 1975 /1993) ne reflètent pas uniquement l’histoire d’un pays (le socialisme et la construction de la nation/ l’histoire socio-politique postindépendance caractérisée par le multipartisme en faveur de la constitution de 1989/ la montée en puissance de l’intégrisme islamiste et le début de la décennie noire) ou la politique du système algérien, mais elles démontrent comment l’art fait écho au monde et comment cet écho peut se faire tuer. En effet, et à partir du parcours de l’écriture de Djaout, en liaison avec les évènements qui ont marqué une grande partie de l’histoire de l’Algérie, nous entretenons les éléments, qui nous présentent un travail sur les figures de sens et de médiation (personnages), devenues, par la suite, le fruit d’une réflexion sur l’existence, l’enfermement des académiciens et la tentation de la question, et les empruntes idéologiques qui représentent les dangers de la libération du regard tout en contribuant à refaçonner les idées ou à repousser l’oubli.